Ce millésime 2019 fut marqué par son climat chaotique du début de la pousse de la vigne jusqu’à la fin des vendanges. Après un hiver relativement doux et donc un débourrement relativement précoce début avril s’en ai suivi un printemps à ne pas coucher dehors.
Tout d’abord du froid avec des gelées printanières début mai (en 35 ans de carrière du jamais vu !) impactant sensiblement la future récolte avec la destruction de bourgeons de certaines parcelles. Ensuite un déluge jusqu’à fin juin générant coulure sur merlots et cabernets. Et pour finir une sécheresse intense jusqu’à mi-octobre plus par manque de pluie que par chaleurs intenses diminuant ainsi le volume des baies de raisins de l’ordre
de -10% / moyenne sur 15 ans.
Vous l’avez compris, les nerfs des vignerons ont été mis à rude épreuve avec la crainte de ne pouvoir remplir un petit peu plus les cuves en 2019 par rapport à 2018 qui fut une année de très petite récolte pour cause de gel et de mildiou. 2019 restera un millésime de vignerons ou présence dans les vignes et dégustations des baies ont été les facteurs clés de réussite.
Au bout du compte, nous terminons cette campagne viticole par des vendanges de très grande qualité et notamment des cabernets sauvignons dont les peaux fondaient dans la bouche laissant du goût sans aucune amertume. C’est rare ! Pour les volumes, on s’en contentera car d’autres amis vignerons ont bien plus de
raisons de se plaindre des effets de la nature durant ce millésime 2019.